La perte d’un nourrisson est un drame absolu. Il arrive en effet que la fin d’une grossesse ne soit pas synonyme de bonheur. Parfois, celle-ci se termine par un drame avec le décès du bébé, avant terme, pendant l’accouchement ou quelques jours après. Alors comment faire le deuil de cet enfant tant attendu ? Voici nos conseils pour vivre son deuil au mieux.
Mettre des mots sur sa souffrance
Un deuil périnatal est une véritable épreuve pour les parents, une réalité très difficile à aborder et qui ne doit absolument pas être banalisé.
Cet enfant décédé a en effet une place dans le cœur de ses parents et dans le corps de sa mère. Minimiser cette perte n’aidera en aucun cas les jeunes parents touchés par ce drame à s’en remettre. Pour permettre aux parents de faire leur deuil, ils doivent absolument éviter d’entendre des phrases du type « vous ne ferez un autre » ou « il était tout petit, ce n’est pas si grave ».
Il faut plutôt aider les parents à mettre des mots sur leur souffrance et les écouter parler de leur perte.
Donner un statut à l’enfant disparu
Il est en effet capital de donner à cet enfant disparu un statut et une existence propre. Il est donc indispensable de lui donner un prénom et de lui offrir des funérailles. L’envoi de fleurs de deuil reste un moment délicat mais nécessaire dans l’acceptation de la disparition de cet être aimé.
Les parents peuvent, pour lui donner sa place dans la famille, l’inscrire sur le livret familial. Les enfants présents et à venir devront également connaître le nom de leur frère ou sœur disparu pour que la famille vive dans le respect de la mémoire de cet enfant parti trop tôt.
Juridiquement, il est possible de donner un statut légal à l’enfant et d’établir un acte de naissance et un acte de décès à un enfant né vivant et viable et d’établir un acte d’enfant sans vie lorsque l’enfant est né vivant mais non viable ou mort-né (s’il a un poids de 500g minimum).
Se faire aider
Il est primordial de se faire aider dans cette épreuve difficile. Parfois, la famille ne suffit pas. Il ne faut alors pas hésiter à se tourner vers un professionnel. Il est important de mettre des mots sur son ressenti. Parfois, la mère peut se sentir coupable. Il est donc très important, pour son bonheur futur, de ne pas laisser ce sentiment s’installer.
De nombreuses associations ou groupes de soutiens ont vu le jour ces dernières années. Il est primordial de lever le tabou sur le deuil prénatal et que les mamanges, comme on les appelle, prennent la parole et s’entraident.