On estime qu’environ 1 Français sur 4 est allergique aux poils de chats : il s’agit de l’allergie aux animaux la plus fréquente dans l’hexagone ! Pourtant, le chat reste le deuxième animal de compagnie préféré des Français, après le poisson. Face à cette allergie, on constate 2 types de réactions : ceux qui choisissent de se séparer de leur chat, et ceux qui font en sorte de maîtriser au mieux leur allergie pour pouvoir conserver leur petit compagnon !
Allergie aux chats : de quoi parle-t-on ?
De manière très raccourcie, on parle très souvent d’allergie aux chats, voire parfois d’allergie aux poils de chats. En réalité, ce n’est pas le chat en lui-même ou ses poils qui vont directement provoquer une allergie chez l’Homme, mais l’allergène Fel d1. Il s’agit d’une protéine contenue essentiellement dans la salive du chat, mais aussi au niveau de sa peau. De ce fait, lorsque le chat fait sa toilette, il dépose cette protéine sur ses poils. Or, comme les poils de chat ont la fâcheuse tendance de s’envoler partout, on croit souvent qu’ils sont la cause directe des allergies.
Selon les personnes et la durée de l’exposition, les symptômes de l’allergie aux chats peuvent être plus ou moins virulents. On général, on constatera les signes suivants :
- Réactions cutanées : rougeurs, démangeaisons ;
- Yeux qui pleurent ;
- Troubles respiratoires : toux, respiration sifflante, asthme ;
- Nez qui coule ;
- Gorge qui gratte.
Si besoin, ces symptômes pourront être calmés avec des antihistaminiques ou des corticoïdes.
Peut-on adopter un chat si on est allergique ?
En général, l’adoption d’un chat est plutôt déconseillée lorsqu’une personne est allergique aux chats. De même, si une personne de votre famille souffre d’une quelconque allergie aux animaux (on parle alors de « terrain allergique »), mieux vaut là aussi limiter l’exposition aux chats. En effet, dans ces conditions, il y a 4 fois plus de risques de développer de l’asthme.
On notera toutefois que tous les chats ne sont pas aussi allergisants les uns que les autres :
- Les mâles seraient 5 fois plus allergisants que les femelles, surtout s’ils ne sont pas castrés ;
- Les chatons seraient moins allergisants que les chats adultes ;
- Certaines races de chats perdent moins leurs poils : Cornish rex, Devon rex, Balinais, Korat, Sphinx.
Il convient donc de prendre le temps de la réflexion avant d’adopter un chaton : il serait en effet vraiment triste de devoir vous séparer de votre animal au bout de quelques mois.
Que faire quand l’allergie se déclare après l’adoption ?
Il arrive bien souvent que les personnes se rendent compte qu’elles sont allergiques aux chats après en avoir adopté un. Mais en général, l’attachement est déjà trop fort pour avoir envie de s’en séparer.
Dans ces cas-là, des mesures d’hygiène vont s’imposer pour permettre une certaine cohabitation entre votre chat et vous. Profitez d’un rendez-vous chez votre vétérinaire à l’occasion du vaccin de votre chat pour lui demander conseil. D’une manière générale, l’objectif sera de limiter au maximum le contact avec les poils de chat. Pour cela, vous devrez :
- Interdire à votre chat d’aller dans votre chambre ;
- Eviter de le laisser monter sur le canapé ;
- Enlever les moquettes et les tapis ;
- Passer l’aspirateur régulièrement ;
- Laver et brosser votre chat régulièrement ;
- Changer la litière tous les jours ;
- Vous lavez les mains et enlever les poils de vos vêtements chaque fois que vous touchez votre chat.
N’hésitez pas également à consulter un allergologue pour vous renseigner sur la désensibilisation. Ce traitement vise à réduire les allergies mais peu s’avérer assez long. De plus, les résultats sur l’allergie aux chats ne sont pas aussi bons que pour l’allergie au pollen par exemple.
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